CLAUDE MERLE
LES FRUITS DE CLAUDE
Issu de parents et grand-parents agriculteurs, Claude n’a jamais été très loin de l’exploitation familiale. Il a d’abord passé trente ans dans l’industrie agroalimentaire, spécialisé dans la meunerie, il s’occupait alors de farines et de boulangeries. Suite au décès de son père, il décide de renouer avec sesracines agricoles en reprenant la ferme familiale. Il cultive désormais une grande variété de fruits (cerises, pêches, figues, raisins, poires,...) et quelques légumes d’été. Sa démarche est bio pour les légumes et raisonnée pour les arbres fruitiers.
Le changement climatique
Face au dérèglement climatique, son quotidien est devenu un défi permanent. Le gel hivernal menace ses récoltes presque chaque année, exigeant des moyens coûteux et chronophages que nous avons décidé de vous présenter tant ils sont étonnants. “Il suffit qu’il fasse un degré de moins que prévu et toute la récolte peut être foutue, c’est très violent le gel ! Il faut surveiller la nuit, faire des relevés de températures, ça génère un coût exorbitant pour nous. Ça, les consommateurs ne le savent pas.”
Pour lutter contre le froid, Claude place des bougies de paraffine près de chaque arbre pour réchauffer l'air, un procédé onéreux (15€ par bougie) pour 8 heures de combustion, à multiplier par le nombre d’arbres et la durée du gel). Il utilise également des chaudières tractées dans lesquelles il fait brûler du bois pour diffuser de l'air chaud dans son champ. De plus, le réchauffement climatique décale les floraisons et raccourcit les périodes de culture, l’obligeant à adapter sans cesse ses techniques.
Pour Claude, ce métier demande des efforts méconnus et des investissements lourds. Produire localement et sainement a un coût que les consommateurs doivent, selon lui, apprendre à apprécier, car cette approche exigeante et respectueuse de l’environnement est garante de la qualité des produits.
Son petit truc en plus ?
“Toujours produire au fil des saisons. Beaucoup d’agriculteurs produisent en volume et ont du mal à assumer les saisons. Ils produisent une variété, puis il y a une pause. Nous on assume les saisons !”
Claude assure une production variée qui suit les saisonsafin de répondre aux besoins de ses clients de façon continue. Avec une quinzaine de variétés de pêches qui poussent les unes après les autres, il assure des récoltes de juin à octobre, pour que les épiceries paysannes et marchés locaux restent bien approvisionnés et que la clientèle fidèle trouve toujours de quoi se réjouir !
Où trouver ses produits ?
Sur les marchés
- Lundi matin : Forcalquier
Marseille :
- Lundi après-midi (16h-19h15) : Grandes Tables de la Friche
- Mardi après-midi : Marché de producteurs de la Joliette
- Jeudi après-midi : Place Méry, 2ème arrondissement
- Vendredi après-midi : La Plaine
et aussi ?
- Petit paysans : Pôle de la Pioline, 13100 Aix-en-Provence
Épiceries paysannes :
- Les Pissenlits (rue sainte, Marseille)
- Adèle (Chave, Marseille)