Nicolas Cestier & Joëlle Conrardy
LES BEAUCHAMPS DE NICOLAS & JOËLLE
“On a planté 300m de haies, des arbustes et des fleurs. Ce n’est pas économique, c’est écologique. Les auxiliaires générés par les haies s’attaquent aux ravageurs de nos cultures, ça a un impact très positif. Ça apporte de l’ombre, des coupe-vents, de la biodiversité, des oiseaux...”
Nico, issu d’une famille d’agriculteurs, a fait ses débuts dans l’oléiculture avant de se lancer en maraîchage bio en Haute-Corse. Après un emploi de chef de culture dans un projet de réinsertion agricole, il croise la route de Joëlle avec qui il s'installe dans les Bouches-du-Rhône sur des terres familiales. Ensemble, ils sont fiers de proposer “que du beau”, une diversité de légumes tous en “catégorie 1”, récoltés juste avant la vente pour garantir fraîcheur et qualité.
Son petit truc en plus ?
Leur engagement pour l’environnement ! Ils limitent le travail du sol, expérimentent l’agroforesterie et adoptent des pratiques de stockage de carbone ; une démarche validée par Bio Provence qui a montré que leur exploitation absorbe plus de carbone qu’elle n’en émet ! En plus de leur production, Nico et Joëlle encouragent l’échange de savoir-faire, en accueillant des porteurs de projets de l’ADEAR et d’ECOPAYSANS, et en collaborant avec AGRIBIO qui a par exemple permis la venue de techniciens du Nord de la France.
Le changement climatique
La culture de tomates en plein champ est devenue impossible à cause de ravageurs comme la Tuta (petit papillon). Nico et Joëlle protègent leurs récoltes avec des filets, malgré le coût et les efforts requis pour les ouvrir à chaque intervention et les replacer après les coups de vent. Ils comptent sur leur diversité agricole pour compenser les pertes et préserver l’équilibre de l’exploitation.
Sa réalité métier
“Ça fait deux semaines que mon fils est en vacances et que je ne suis pas avec lui. L’année dernière on a dégagé un SMIC chacun. Une grosse partie de l’année on est à plus de 60h semaine. Même le weekend...” Nico déplore le manque de connaissance du public pour leur travail ardu et leurs sacrifices au quotidien. Tous deux refusent de vendre en grande distribution, même bio, critiquant les marges trop élevées et les promotions au détriment des producteurs. À l’inverse, Nico et Joëlle connaissent presque tous les noms de leurs clients marseillais. Ce qui rend leur métier gratifiant, car ils peuvent nourrir des personnes qu'ils connaissent, tout en étant sûrs de la qualité de ce qu'ils vendent !
Où trouver ses produits ?
À la ferme
Mercredi après-midi (Vente paniers) Fréquence et composition du panier au choix du client
Les Beauchamps, 280 draille des Beauchamps, 13630 Erragues
Sur les marchés
Vendredi après-midi : Marché producteurs de La Plaine (Marseille)