Remy Van Den Bussche

LA FERME DES PETITS CHAMPS

“Je me sens un peu comme une cause indispensable, presque nationale. On rend un service à la collectivité en gardant des terres en bon état, en rendant les sols perméables, en nourrissant les habitants... : on rend plein de services et j’en suis très content.”

Ancien ingénieur et professeur de mathématiques au lycée (Académie d’Aix-Marseille), Rémy a découvert sa vocation pour le maraîchage pendant qu’il enseignait. Après une formation agricole en parallèle de son métier, il trouve un terrain à Venelles en 2019, où il rejoint un collectif en tant que maraîcher pendant deux saisons. En 2021, il s’installe à Marseille grâce à un appel à projet de la Métropole et commence à cultiver ses propres terres. Aujourd’hui, il produit plus de cinquante variétés de légumes,ainsi que quelques fruits de terre (fraise, melon, pastèque, rhubarbe). C’est ce qu’on appelle le maraîchage diversifié.

Sa technique de production

Engagé dans une approche de "maraîchage sur sol vivant", il limite les interventions mécaniques et enrichit son sol grâce à une recette magique : fientes de poules, fumier de cheval récupéré auprès des centres équestres de la ville et déchets verts des élagueurs de Marseille : “Tout ça, ça fait la fête dans le sol !” Cependant, cette méthode demande une main-d’oeuvre importante et un temps conséquent !

“L’idée c’est de toucher un minimum au sol et apporter un maximum de matière organique ! Je suis convaincu que mes légumes seront en bonne santé si la structure du sol est en bonne santé.”

Rémy perçoit son travail comme un service essentiel à un territoire, rendant le sol plus fertile et perméable. C'est un métier qu'il qualifie de "complet" et indispensable pour la collectivité. Passionné, il espère que ce lien entre agriculture et communauté sera davantage reconnu et valorisé.

Son petit truc en plus ?

La rhubarbe ! Il a réussi à cultiver cette plante, habituellement réservée aux climats frais et humides des montagnes ou du nord. Ça tombe bien, c’est la saison ! Venez goûter la rhubarbe de Rémy.

Le changement climatique

Certaines cultures comme le chou risquent de disparaître à cause des fortes chaleurs de l'été. “Il faudrait de l’ombre. Je ne vais pas rester toute la journée avec un parasol au-dessus de mes choux..." Pour répondre aux nouveaux défis, il collabore avec d’autres agriculteurs et fait partie d’un GIEE (Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental) sur les sols vivants et l’adaptation au climat. Ensemble, ils explorent des solutions, partagent des idées et échangent des techniques.